Ce projet décline la recherche artistique sur le mouvement, le corps, la grâce, la puissance, la précision gestuelle, l’élé-gance, l’engagement. A travers de cette discipline sportive, ancrée dans les traditions, et la danse, elle aussi inscrite dans les activités humaines depuis des temps immémoriaux, Polina Jourdain-Kobycheva a désiré créer un dialogue poétique entre deux disciplines. Il s’agit de proposer une nouvelle vision, d’établir le lien entre deux activités qui structurent la vie locale, dans sa dimension culturelle. Les danseurs et les pelotaris, – dans les images cote à cote seront confrontées deux activités qui, a priori, n’ont rien à voir. Mais cette confrontation sera féconde en ceci qu’elle associera deux expressions physiques marquées par la technicité, l’engagement et la précision, deux ex-pression l’une sportive, l’autre artistique (mais interconnectées puisque, bien évidemment, la danse est aussi une activité physique et la gestuelle du pelotari pos-sède une dimension esthétique évidente), deux expressions qui, enfin, font vivre et structurent le territoire basque. Dans la série sur l’artisanat de la pelote basque, l’artiste voulait montrer l’envers des artisans de la pelote basque. « On parle souvent des joueurs mais on ne parle pas souvent des gens qui fabriquent les instruments », explique-t-elle. D’une branche de chataigner à une chiste-ra, d’un tronc de hêtre à une pala, d’un noyau de latex à une pelote… mettre en avant le savoir-faire de ces artisans qui tra-vaillent pour la pelote basque : fabricants de chistera, de xare ou de pelotes. Polina Jourdain-Kobycheva est entrée dans l’intimié des ateliers pour nous raconter les fruits d’une histoire entre un homme, une matière et une culture.

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